« Il n’y a pas de mal de tête quand il y en a trop ». – Ce dicton ne se vérifie pas toujours, en particulier pour les entreprises spécialisées dans la fabrication. En effet, le surstockage dans les entrepôts peut constituer un problème très grave qui doit être résolu le plus rapidement possible. Ce faisant, il convient de s’interroger sur la manière dont ces excédents peuvent être dégagés.
Comment se produit l’excédent de production ?
La production excédentaire est un problème typique de l’industrie de l’habillement, entre autres. Pourquoi ? Parce que la production de vêtements est très bon marché par rapport au prix de vente. Il est donc courant que les entreprises de confection produisent bien plus que la demande supposée, car il est plus rentable de produire les marchandises en grandes quantités et de se préoccuper éventuellement de les sortir de l’entrepôt plus tard, que de produire trop peu pour répondre à la demande et, par conséquent, de rater l’occasion de gagner de l’argent.
Dans le cas de l’industrie de l’habillement, la raison de la surproduction est principalement la volatilité des tendances – les fabricants essaient d’offrir à leurs clients quelque chose de nouveau chaque saison, et les vêtements qui ne se vendent pas au bout de quelques mois sont donc retirés de la gamme. Il en va de même pour les produits électroniques courants tels que les téléphones : chaque année, de nouvelles technologies plus performantes sont introduites sur le marché, si bien que les produits d’il y a quelques mois ne sont plus attrayants pour les consommateurs et commencent à languir dans les entrepôts. Bien entendu, il existe également un certain nombre d’autres facteurs indépendants du type de produits qui peuvent affecter la création d’excédents, tels que des changements imprévus dans la situation économique, des changements dans les habitudes de consommation, des changements dans la réglementation ou des erreurs dans les stratégies de commercialisation ou de stockage.
Comment faire fructifier les excédents ?
Les excédents de production posent un problème pour plusieurs raisons :
- Ils restent sur les étagères de l’entrepôt, ce qui génère des coûts de stockage, en particulier pour les marchandises qui nécessitent des conditions spécifiques, telles que des températures basses,
- Ils arrêtent la production – car les usines ne peuvent pas produire de nouveaux biens s’il n’y a pas d’endroit où les stocker,
- Il s‘agit d’un actif gelé – l’argent investi dans leur production ne revient pas au producteur, qui a donc moins de possibilités de poursuivre la production ou de développer l’entreprise.
Cela dit, il est assez difficile de gagner de l’argent grâce à eux : les clients, s’ils ont la possibilité d’acheter des vêtements conformes aux tendances actuelles, ne sont pas forcément intéressés par les vêtements qui étaient à la mode l’année dernière. La situation est similaire dans le domaine de l’électronique. Dans le cas des denrées alimentaires ou des cosmétiques, le problème réside dans leur durée de conservation limitée. Cependant, il y a une chose qui peut inciter un client à choisir un produit excédentaire, et c’est bien sûr le prix bas. En réduisant le prix à un niveau approprié, on peut s’assurer que même les marchandises présentant quelques défauts, provenant de retours et sorties de l’emballage, peuvent susciter l’intérêt des acheteurs. C’est pourquoi de nombreuses entreprises tentent de gérer elles-mêmes les stocks excédentaires en organisant des promotions ou en transférant les marchandises non désirées vers le point de vente. Est-ce une bonne solution ?
Vente d’excédents propres
Les campagnes promotionnelles ou les rayons de vente à prix réduits permettent aux fabricants d’obtenir le meilleur rendement : même si le prix du magasin est réduit de plusieurs dizaines de pour cent, le fabricant peut encore réaliser des bénéfices. Cela signifie-t-il que ces activités sont rentables ? Ils peuvent l’être, à condition toutefois d’avoir un effet rapide et de permettre l’élimination de l’entrepôt dans un court laps de temps. Dans le cas contraire, le fabricant devra encore supporter des frais de stockage. Un autre inconvénient de ce mode de vente d’articles non désirés est que l’introduction de promotions, la gestion du marketing ou l’exploitation d’un département de vente coûtent également de l’argent. Si, par conséquent, les marchandises font l’objet d’une demande plutôt modérée malgré le rabais, la perte financière peut être très importante.
Cela vaut-il la peine de vendre l’excédent à un organisme de rachat ?
L’alternative à la vente de l’excédent est de le vendre à un organisme de rachat. Bien que cela nécessite de réduire le prix à un niveau encore plus bas qu’avec une promotion, cette solution peut s’avérer beaucoup plus viable financièrement. Pourquoi ? Tout d’abord, le producteur récupère au moins une partie de l’argent investi dans la production des biens et peut l’utiliser pour d’autres activités. C’est très important. En outre, dans un tel scénario, l’espace de stockage se libère presque immédiatement. Il n’est pas nécessaire d’attendre et de solliciter l’intérêt de clients potentiels – en tant qu’entreprise professionnelle disposant de ses propres entrepôts et moyens de transport, nous sommes en mesure de prendre livraison de l’ensemble du stock de marchandises sur place. Ainsi, le coût du maintien de l’espace de stockage diminue immédiatement de manière significative. En outre, la vente du surplus à des fins de rachat élimine la nécessité de déléguer du personnel pour s’occuper des promotions ou gérer le point de vente. Dans une situation où une entreprise s’efforce de maintenir la continuité de ses revenus, de telles économies sont indispensables. En résumé, la vente de la marchandise à un organisme de rachat n’est peut-être pas la plus rentable, mais elle permet de réduire considérablement les coûts générés par l’excédent.
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